Gants
Des gants identiques, provenant de la même usine, des gants de travailleurs. Identiques, et pourtant tous si différents : chacun témoigne de sa propre vie. À bien y regarder, chacun nous livre des indices d’un récit personnel, qui, toutefois, s’inscrit dans une mémoire collective. Choisis par leur beauté plastique et leur force expressive, les gants nous interrogent. Pourquoi ce gant de travail est-il sali, abîmé, rosi, amputé d’un doigt ? Puis, dans cette masse « gantesque » apparaît un corps. Celui d’un homme qui perd l’équilibre sous le poids de ces gants, autant de traces chargées d’un geste et enveloppée dans l’odeur d’un lieu et d’un temps de travail, dans une tension qui interroge le rapport de l’intime et du public.